Le président français François Hollande accueille le président du Ghana, John Dramani Mahama, au palais de l’Elysée, le 28 mai 2013.
Le Mali était évidemment l'axe majeur de la visite du président ghanéen en France. Ce dernier s’est prononcé pour plus de coopération entre l'Afrique de l'Ouest et ses partenaires internationaux.
« Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il faut aider le Mali à organiser les élections pour ramener le pays à la normalité, a déclaré John Dramani Mahama à RFI. Nous avons aussi évoqué l'engagement des Nations unies à prendre en charge les opérations à l'avenir et les promesses des pays africains en matière de troupes. Le Ghana a déployé sur place une compagnie de génie en charge de la logistique pour appuyer les opérations de la Misma. Et nous sommes prêts à renforcer nos effectifs. »
« Au Sahel, certains groupes veulent maintenir leur implantation, et l'utiliser pour déstabiliser toute la sous-région, a expliqué le président ghanéen. C'est une menace pour tous les pays d'Afrique de l'Ouest. Il nous faut agir ensemble, avec nos partenaires internationaux, et la France a montré qu'elle en était un, pour empêcher ceux qui veulent déstabiliser nos pays de s'implanter au Sahel. »
« Nous avons une longue tradition démocratique »
Autre question d’actualité : le sort des exilés ivoiriens au Ghana. Depuis la chute de Laurent Gbagbo, beaucoup de ses partisans s'y étaient réfugiés et s'y sentaient en sécurité. Mais depuis l'élection de John Dramani Mahama à la présidence en décembre dernier, trois personnalités du camp Gbagbo ont été expulsées sans passer devant un juge : Charles Blé Goudé, le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie, et Jean-Yves Dibopieu, ancien secrétaire général de la très turbulente Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci).Interrogé sur la question, le président ghanéen a été ferme : le Ghana est un pays hospitalier mais refuse de servir de base arrière à des personnes souhaitant déstabiliser la Côte d’Ivoire.
« Le Ghana a la réputation de bien accueillir les réfugiés, a soutenu John Dramani Mahama.Mais nos lois protègent les réfugiés tant qu'ils n'utilisent pas notre territoire pour déstabiliser leur pays. C'est ce que j'ai dit aux réfugiés ivoiriens : restez tant que vous voulez, à condition de ne pas vous servir du Ghana comme une base pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. »
« Pour Charles Blé Goudé, il y avait un mandat d'arrêt »
« Le Ghana a une longue tradition démocratique, et nous ne nous contenterons pas d'attraper quelqu'un et de le renvoyer vers une situation dangereuse sans preuve concrète à son encontre », a-t-il insisté.
« Le président Ouattara nous a soumis une liste de personnes recherchées, et nous avons extradé ceux pour qui nous avions reçu des preuves de leur implication. Pour Charles Blé Goudé, il y avait un mandat d'arrêt, et pour les deux autres, une vidéo les montrant en train de faire un discours sur un coup d'Etat. C'était des preuves suffisantes et nous les avons extradés.Jusque-là, nous n'en avons pas d'autre, mais si des preuves nous sont fournies à l'encontre d'autres personnes, alors oui, nous les renverrons en Côte d'Ivoire. »
« Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il faut aider le Mali à organiser les élections pour ramener le pays à la normalité, a déclaré John Dramani Mahama à RFI. Nous avons aussi évoqué l'engagement des Nations unies à prendre en charge les opérations à l'avenir et les promesses des pays africains en matière de troupes. Le Ghana a déployé sur place une compagnie de génie en charge de la logistique pour appuyer les opérations de la Misma. Et nous sommes prêts à renforcer nos effectifs. »
« Au Sahel, certains groupes veulent maintenir leur implantation, et l'utiliser pour déstabiliser toute la sous-région, a expliqué le président ghanéen. C'est une menace pour tous les pays d'Afrique de l'Ouest. Il nous faut agir ensemble, avec nos partenaires internationaux, et la France a montré qu'elle en était un, pour empêcher ceux qui veulent déstabiliser nos pays de s'implanter au Sahel. »
« Nous avons une longue tradition démocratique »
Autre question d’actualité : le sort des exilés ivoiriens au Ghana. Depuis la chute de Laurent Gbagbo, beaucoup de ses partisans s'y étaient réfugiés et s'y sentaient en sécurité. Mais depuis l'élection de John Dramani Mahama à la présidence en décembre dernier, trois personnalités du camp Gbagbo ont été expulsées sans passer devant un juge : Charles Blé Goudé, le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie, et Jean-Yves Dibopieu, ancien secrétaire général de la très turbulente Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci).Interrogé sur la question, le président ghanéen a été ferme : le Ghana est un pays hospitalier mais refuse de servir de base arrière à des personnes souhaitant déstabiliser la Côte d’Ivoire.
« Le Ghana a la réputation de bien accueillir les réfugiés, a soutenu John Dramani Mahama.Mais nos lois protègent les réfugiés tant qu'ils n'utilisent pas notre territoire pour déstabiliser leur pays. C'est ce que j'ai dit aux réfugiés ivoiriens : restez tant que vous voulez, à condition de ne pas vous servir du Ghana comme une base pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. »
« Pour Charles Blé Goudé, il y avait un mandat d'arrêt »
« Le Ghana a une longue tradition démocratique, et nous ne nous contenterons pas d'attraper quelqu'un et de le renvoyer vers une situation dangereuse sans preuve concrète à son encontre », a-t-il insisté.
« Le président Ouattara nous a soumis une liste de personnes recherchées, et nous avons extradé ceux pour qui nous avions reçu des preuves de leur implication. Pour Charles Blé Goudé, il y avait un mandat d'arrêt, et pour les deux autres, une vidéo les montrant en train de faire un discours sur un coup d'Etat. C'était des preuves suffisantes et nous les avons extradés.Jusque-là, nous n'en avons pas d'autre, mais si des preuves nous sont fournies à l'encontre d'autres personnes, alors oui, nous les renverrons en Côte d'Ivoire. »
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