À peine ses lettres de créances présentées au Gouverneur général du Canada, l'Ambassadeur du Sénégal, S.E.M Ousmane Paye, a entrepris une série de rencontres (formelles et informelles) avec les autorités politiques et économiques canadiennes.
Dans ce territoire vaste de 10 millions de km2, M. Paye s'attelle à promouvoir une coopération équitable entre le Nord et le Sud, et ce, en n'évitant aucun sujet, même les plus sensibles.
Dernier exemple en date, la table ronde sur la Francophonie économique organisée à l'Université de Montréal, le 29 janvier dernier, à laquelle il était convié.
Aux côtés de personnalités telles l'ancien Premier ministre du Québec M. Jean Charest, l'ancien Secrétaire général de l'ACCT puis de l'AIF (devenue OIF en 2005) M. Jean-Louis Roy, et de l'ancien Administrateur de l'OIF M. Clément Duhaime, l'Ambassadeur du Sénégal a tenu à rappeler que la Francophonie économique est issue d'un processus enclenché au Sommet d'Hanoi en 1997 jusqu'à son épilogue au Sommet de Dakar en novembre 2014.
L'institutionnel francophone venait ainsi d'ajouter un nouvel atout à sa panoplie, après être partie de l'associatif, puis passée par la coopération culturelle et technique avant de prendre une dimension politique et diplomatique d'ampleur sous la conduite du Président Abdou Diouf. Ce département avait d'ailleurs était placé sous la direction de M. Paye de 2002 à 2015. Ce qui lui a permis d'en rappeler le parcours et les résultats connus de tous aujourd'hui. Mais il a surtout évoqué les freins actuels à l'essor d'une Francophonie économique juste et équitable. En effet, comment parler d'espace de coopération économique, quand la mobilité relève du parcours du combattant pour les chercheurs, les acteurs culturels et économiques des pays du Sud?
Comment parler de complémentarité quand le déficit énergétique est abyssal dans les pays du Sud où sont pourtant les matières premières?
Quels sont les efforts que les pays du Nord de la francophonie sont prêts à fournir pour montrer leur solidarité à leur partenaire du Sud, sans pour autant y adjoindre une multitude de conditions qui sont souvent incompatibles avec les réalités culturelles et politiques de ces pays? En attendant les réponses idoines, l'Afrique a su développer de nouveaux partenariats avec les pays émergents au grand dam de ses "amis historiques". Cette orientation lui a permis de réaliser de nouvelles infrastructures dont son économie avait grandement besoin. Les axes d'une nouvelle coopération sont donc tout trouvés - et au vue des réactions très positives à travers ces différentes rencontres, saluées par la presse canadienne et les autorités du pays - autant dire que le Canada est dans de bonnes dispositions pour relever ce défi.
L'institutionnel francophone venait ainsi d'ajouter un nouvel atout à sa panoplie, après être partie de l'associatif, puis passée par la coopération culturelle et technique avant de prendre une dimension politique et diplomatique d'ampleur sous la conduite du Président Abdou Diouf. Ce département avait d'ailleurs était placé sous la direction de M. Paye de 2002 à 2015. Ce qui lui a permis d'en rappeler le parcours et les résultats connus de tous aujourd'hui. Mais il a surtout évoqué les freins actuels à l'essor d'une Francophonie économique juste et équitable. En effet, comment parler d'espace de coopération économique, quand la mobilité relève du parcours du combattant pour les chercheurs, les acteurs culturels et économiques des pays du Sud?
Comment parler de complémentarité quand le déficit énergétique est abyssal dans les pays du Sud où sont pourtant les matières premières?
Quels sont les efforts que les pays du Nord de la francophonie sont prêts à fournir pour montrer leur solidarité à leur partenaire du Sud, sans pour autant y adjoindre une multitude de conditions qui sont souvent incompatibles avec les réalités culturelles et politiques de ces pays? En attendant les réponses idoines, l'Afrique a su développer de nouveaux partenariats avec les pays émergents au grand dam de ses "amis historiques". Cette orientation lui a permis de réaliser de nouvelles infrastructures dont son économie avait grandement besoin. Les axes d'une nouvelle coopération sont donc tout trouvés - et au vue des réactions très positives à travers ces différentes rencontres, saluées par la presse canadienne et les autorités du pays - autant dire que le Canada est dans de bonnes dispositions pour relever ce défi.
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