Ce sont les douze otages - trois femmes et neuf hommes -, dans leur combinaison de travail, qui sortent en premier de la base. Visiblement, ils ont tous bonne mine. Ils se confient au coordinateur de « Mon ku mon » (Main dans la main, en créole bissau-guinéen), une ONG impliquée dans la médiation. Ils disent avoir été bien traités par leurs ravisseurs.
Le coordinateur déclare : « Nous leur avons parlé. Ils disent tous être bien traités et réellement cela se lit sur leur mine. Je leur ai dit de tenir bon, nous allons tout faire pour qu'ils puissent renter chez eux ».
Ensuite, les otages se présentent, un à un, au médiateur et prennent place sur de simples troncs d’arbre transformés en chaises à l’ombre des anacardiers. Quelques minutes plus tard, un bruit dans les buissons annonce les combattants du MFDC. César Atoute Badiate et une dizaine de ses hommes arrivent de leur base située non loin du lieu de la rencontre. Ils saluent les otages et la délégation bissau-guinéenne.
La promesse de libérer les femmes
Les discussions peuvent alors commencer. Elles furent longues et parfois tendues, les rebelles dénonçant sans cesse les violations constantes des accords signés avec le Sénégal. Et à chaque dérapage, un recadrage du médiateur de « Mon ku Mon » est nécessaire pour éviter que les esprits ne chauffent. Pour des raisons humanitaires, César Atoute Badiate promet de libérer les trois femmes du groupe.
Les douze démineurs ont aussi pu recevoir la visite du CICR. Ces personnes se portent plutôt bien dit la Croix-Rouge internationale qui a pu apporter des nattes, des couvertures et un kit d'hygiène aux douze Sénégalais. Le Comité international de la Croix-Rouge se propose de faciliter la libération, une fois que les négociations auront été menées.
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