Il est environ 9h ce lundi matin. Un véhicule blanc siglé CODIS (Coordination diocésaine de la santé) traverse Bangui. A son bord, deux religieux centrafricains et une Française. Ils reviennent d'une mission dans une localité située sur la route de Damara.
Avant d’arriver au quartier Gobongo, quatre hommes en armes se dressent devant le véhicule et le forcent à s'arrêter. L'un des religieux, le frère spiritain Elkanna, est aussitôt relâché, mais les quatre hommes repartent avec la Française, une femme de 67 ans, et l'autre religieux, le frère Gustave, en direction de Boy-Rabe, un quartier de Bangui, bastion des anti-balaka.
Très vite alertées, les autorités centrafricaines et françaises tentent de comprendre la raison de ce kidnapping. Il apparait que les ravisseurs sont des partisans d'un chef anti-balaka, le général Andjilo. Ce dernier, recherché par la justice, est accusé d'avoir commis de nombreuses exactions dans la capitale. Il avait fuit Bangui, mais il a été arrêté samedi dernier par la Minusca, la force onusienne déployée en RCA.
Les hommes du général Andjilo réclament sa libération en échange de celle de la Française et du religieux centrafricain. C'est l'archevêché de Bangui qui mène les négociations pour sa libération. Eles ont failli aboutir dès ce lundi soir mais alors que les négociateurs s'apprêtaient à récupérer les otages, un responsable anti-balaka - le frère du général Andilo - a changé d'avis sans que l'on en comprenne les raisons.
C'est la première fois qu'une ressortissante française est kidnappé en RCA depuis le déclenchement de la crise en 2013.
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