Implantée à Lac Rose, à 35 kilomètres dans le Nord-est de Dakar, Village Pilote est un centre d’accueil pour les enfants des rues au Sénégal. Depuis sa création en 1994, par le Français Loïc Treguy et le Sénégalais Chérif Ndiaye, l’ONG s'est donnée pour mission d'accompagner les enfants et les jeunes, en particulier les plus vulnérables, afin de les élever et les soutenir. Avec des antennes et des comités de soutien en Europe, plus précisément en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, l'association étend son action au-delà des frontières sénégalaises.
La mendicité forcée des enfants reste un fléau persistant malgré les engagements pris par le gouvernement sénégalais. L’organisation française se bat depuis plus de 30 ans pour sortir ces enfants des rues et leur offrir une vie meilleure. Au cœur de cette lutte, le centre d'accueil offre aux enfants talibés (issus des écoles coraniques, NDLR) une lueur d'espoir. À travers des actions concrètes, il s'est donné pour mission de trouver des solutions durables pour la réinsertion de ces enfants laisser à eux-mêmes dans les artères de Dakar. L’équipe du directeur et co-fondateur Loïc Treguy mène des actions sur le terrain depuis plusieurs décennies. Son engagement est multiple : santé, éducation, sécurité, formation professionnelle et protection des droits de l'enfant. L'association intervient principalement dans la capitale sénégalaise, où de nombreux talibés vivent dans des conditions déplorables, victimes de maltraitance et exclus du système scolaire.
En ce qui concerne les financements, Village Pilote Europe adopte des procédés similaires à ceux mis en place au Sénégal. Les dons des particuliers, des entreprises ainsi que les subventions constituent les principales sources de fonds d'appui. De plus, des initiatives telles que des cagnottes ou des campagnes de financement participatif sont régulièrement lancées par les sympathisants de l'association afin de sponsoriser les projets. Il est important de souligner que les antennes européennes de l’ONG reposent sur l'engagement bénévole des individus. Avec seulement un salarié en France, l'association compte sur la mobilisation des volontaires et des bénévoles pour mener à bien ses actions en Europe. Leur dévouement et leur soutien sont essentiels pour assurer le succès des projets et la pérennité de l'engagement de Village Pilote. Ainsi, l’antenne de la fondation en Europe s'engagent à promouvoir la solidarité internationale, à améliorer les conditions de vie des enfants et des jeunes, et à favoriser leur développement global. Grâce une approche inclusive et à des actions concrètes, l'association continue de faire une réelle différence dans la vie des jeunes, tant au Sénégal qu'en occident.
« VP Europe, branche européenne de Village Pilote, joue un rôle essentiel en sensibilisant et en mobilisant les acteurs européens. Ces activités contribuent directement au quotidien des jeunes pris en charge par Village Pilote au Sénégal. Grâce à la mobilisation de partenaires financiers, matériels et techniques, VP Europe soutient les activités menées sur le terrain. De plus, des actions de sensibilisation sont organisées dans les établissements scolaires européens, permettant de sensibiliser les jeunes générations à la solidarité internationale », relate Manon, chargée de communication. Elle ajoute que « des séjours solidaires au Sénégal sont également organisés, offrant aux bénévoles européens l'opportunité de découvrir et de participer activement aux projets de l’association ».
La mendicité forcée des enfants reste un fléau persistant malgré les engagements pris par le gouvernement sénégalais. L’organisation française se bat depuis plus de 30 ans pour sortir ces enfants des rues et leur offrir une vie meilleure. Au cœur de cette lutte, le centre d'accueil offre aux enfants talibés (issus des écoles coraniques, NDLR) une lueur d'espoir. À travers des actions concrètes, il s'est donné pour mission de trouver des solutions durables pour la réinsertion de ces enfants laisser à eux-mêmes dans les artères de Dakar. L’équipe du directeur et co-fondateur Loïc Treguy mène des actions sur le terrain depuis plusieurs décennies. Son engagement est multiple : santé, éducation, sécurité, formation professionnelle et protection des droits de l'enfant. L'association intervient principalement dans la capitale sénégalaise, où de nombreux talibés vivent dans des conditions déplorables, victimes de maltraitance et exclus du système scolaire.
En ce qui concerne les financements, Village Pilote Europe adopte des procédés similaires à ceux mis en place au Sénégal. Les dons des particuliers, des entreprises ainsi que les subventions constituent les principales sources de fonds d'appui. De plus, des initiatives telles que des cagnottes ou des campagnes de financement participatif sont régulièrement lancées par les sympathisants de l'association afin de sponsoriser les projets. Il est important de souligner que les antennes européennes de l’ONG reposent sur l'engagement bénévole des individus. Avec seulement un salarié en France, l'association compte sur la mobilisation des volontaires et des bénévoles pour mener à bien ses actions en Europe. Leur dévouement et leur soutien sont essentiels pour assurer le succès des projets et la pérennité de l'engagement de Village Pilote. Ainsi, l’antenne de la fondation en Europe s'engagent à promouvoir la solidarité internationale, à améliorer les conditions de vie des enfants et des jeunes, et à favoriser leur développement global. Grâce une approche inclusive et à des actions concrètes, l'association continue de faire une réelle différence dans la vie des jeunes, tant au Sénégal qu'en occident.
« VP Europe, branche européenne de Village Pilote, joue un rôle essentiel en sensibilisant et en mobilisant les acteurs européens. Ces activités contribuent directement au quotidien des jeunes pris en charge par Village Pilote au Sénégal. Grâce à la mobilisation de partenaires financiers, matériels et techniques, VP Europe soutient les activités menées sur le terrain. De plus, des actions de sensibilisation sont organisées dans les établissements scolaires européens, permettant de sensibiliser les jeunes générations à la solidarité internationale », relate Manon, chargée de communication. Elle ajoute que « des séjours solidaires au Sénégal sont également organisés, offrant aux bénévoles européens l'opportunité de découvrir et de participer activement aux projets de l’association ».
1.700 jeunes et enfants pris en charge grâce à ce programme
Au fil des années, l'organisation a réussi à accueillir une centaine de jeunes issus de familles vivant dans une extrême pauvreté. Grâce à ces initiatives, ils ont pu accéder à l'éducation, comme tous les enfants du monde. Au Sénégal, le centre se trouve à Lac Rose, l’une des plus grandes attractions touristiques au Sénégal. Il est composé de différentes structures, tels que les dortoirs Oasis, Tremplin et VIP. Les enfants accueillis à leur arrivée bénéficient d'un abri temporaire, voire parfois définitif. Sur place, un environnement sécurisé et favorable à leur développement leur garantit. En plus de l'hébergement, la fondation propose un accompagnement global aux enfants. Des salles de classe sont mises à leur disposition pour qu'ils puissent rattraper leur retard scolaire et acquérir les connaissances essentielles. Une infirmerie est également présente pour leur assurer un suivi médical régulier. Les jeunes sont encouragés à participer à des activités éducatives, artistiques et culturelles, qui élargissent leurs horizons et favorisent leur épanouissement personnel. Au fil du temps, plus de 1.700 jeunes (parfois majeur) et enfants (rarement âgés de moins de 5 ans) ont été pris en charge grâce à ce programme. Chacun d'entre eux est approché avec empathie, écouté et soigné. Les professionnels impliqués s'attachent à comprendre leur histoire individuelle et les facteurs qui ont conduit à leur rupture sociale, dans le but de proposer des solutions adaptées et durables.
Les « écoutes mobiles » se sont avérées être une approche efficace pour aider les enfants et les jeunes en situation de danger. En offrant un espace sécurisé où ils peuvent s'exprimer librement, ces interventions contribuent à restaurer leur confiance en eux-mêmes et en l'avenir. De plus, en les encourageant à quitter la rue, en les accompagnant vers des centres d'accueil appropriés, le programme leur offre une chance de reconstruire leur vie dans des conditions plus stables et propices à leur épanouissement.
Dans les années 2000, un juge a placé entre les mains des responsables de Village Pilote, des jeunes qui auraient dû être incarcérés dans le but de les éduquer. L'association, bien que peu expérimentée à l'époque, a pris le risque de les prendre en charge avec l'aide d'éducateurs spécialisés. Malheureusement, ces jeunes ont fugué après seulement une semaine de prise en charge, préférant vivre dans la rue. « À partir de ce moment, on s'est dit qu'on va trouver des solutions. On a commencé à les trouver dans la rue. On a d'abord instauré la confiance avec eux. Ils nous suivaient maintenant partout. Vu qu'il n'y a pas de règle et de loi dans la rue, on a décidé de louer une maison de 150m2. Le matin vers midi les jeunes viennent pour prendre leur douche, laver leurs habits puis rentrer. Car on ne pouvait pas les héberger. C’est comme cela que le projet Village pilote a démarré », relate Cherif Ndiaye le directeur adjoint de l’association.
Au cœur de la banlieue de Dakar à Pikine, l’Ong a mis en place un réseau de centres d'accueil destinés aux enfants en situation d'urgence et de danger. Le Refuge Pikine est le point d'encrage des « écoutes mobiles » menées par Village Pilote. Il sert de centre d'accueil d'urgence pour les enfants en danger, leur offrant un refuge temporaire avant de pouvoir être réunis avec leur famille ou intégrés dans d'autres centres d'hébergement. C'est également un lieu où les familles peuvent déposer des avis de recherche pour des enfants égarés ou bénéficier de services de médiation familiale.
Au fil des années, l'organisation a réussi à accueillir une centaine de jeunes issus de familles vivant dans une extrême pauvreté. Grâce à ces initiatives, ils ont pu accéder à l'éducation, comme tous les enfants du monde. Au Sénégal, le centre se trouve à Lac Rose, l’une des plus grandes attractions touristiques au Sénégal. Il est composé de différentes structures, tels que les dortoirs Oasis, Tremplin et VIP. Les enfants accueillis à leur arrivée bénéficient d'un abri temporaire, voire parfois définitif. Sur place, un environnement sécurisé et favorable à leur développement leur garantit. En plus de l'hébergement, la fondation propose un accompagnement global aux enfants. Des salles de classe sont mises à leur disposition pour qu'ils puissent rattraper leur retard scolaire et acquérir les connaissances essentielles. Une infirmerie est également présente pour leur assurer un suivi médical régulier. Les jeunes sont encouragés à participer à des activités éducatives, artistiques et culturelles, qui élargissent leurs horizons et favorisent leur épanouissement personnel. Au fil du temps, plus de 1.700 jeunes (parfois majeur) et enfants (rarement âgés de moins de 5 ans) ont été pris en charge grâce à ce programme. Chacun d'entre eux est approché avec empathie, écouté et soigné. Les professionnels impliqués s'attachent à comprendre leur histoire individuelle et les facteurs qui ont conduit à leur rupture sociale, dans le but de proposer des solutions adaptées et durables.
Les « écoutes mobiles » se sont avérées être une approche efficace pour aider les enfants et les jeunes en situation de danger. En offrant un espace sécurisé où ils peuvent s'exprimer librement, ces interventions contribuent à restaurer leur confiance en eux-mêmes et en l'avenir. De plus, en les encourageant à quitter la rue, en les accompagnant vers des centres d'accueil appropriés, le programme leur offre une chance de reconstruire leur vie dans des conditions plus stables et propices à leur épanouissement.
Dans les années 2000, un juge a placé entre les mains des responsables de Village Pilote, des jeunes qui auraient dû être incarcérés dans le but de les éduquer. L'association, bien que peu expérimentée à l'époque, a pris le risque de les prendre en charge avec l'aide d'éducateurs spécialisés. Malheureusement, ces jeunes ont fugué après seulement une semaine de prise en charge, préférant vivre dans la rue. « À partir de ce moment, on s'est dit qu'on va trouver des solutions. On a commencé à les trouver dans la rue. On a d'abord instauré la confiance avec eux. Ils nous suivaient maintenant partout. Vu qu'il n'y a pas de règle et de loi dans la rue, on a décidé de louer une maison de 150m2. Le matin vers midi les jeunes viennent pour prendre leur douche, laver leurs habits puis rentrer. Car on ne pouvait pas les héberger. C’est comme cela que le projet Village pilote a démarré », relate Cherif Ndiaye le directeur adjoint de l’association.
Au cœur de la banlieue de Dakar à Pikine, l’Ong a mis en place un réseau de centres d'accueil destinés aux enfants en situation d'urgence et de danger. Le Refuge Pikine est le point d'encrage des « écoutes mobiles » menées par Village Pilote. Il sert de centre d'accueil d'urgence pour les enfants en danger, leur offrant un refuge temporaire avant de pouvoir être réunis avec leur famille ou intégrés dans d'autres centres d'hébergement. C'est également un lieu où les familles peuvent déposer des avis de recherche pour des enfants égarés ou bénéficier de services de médiation familiale.
Les limites de Village Pilote
Manon, la chargée de communication du centre d'accueil partage son point de vue sur les défis auxquels l'organisation est confrontée. « Le principal objectif de Village Pilote est d'augmenter les capacités du centre afin de mettre en œuvre des projets bénéfiques pour les jeunes filles et les femmes. Cependant, trouver des financements reste un défi majeur pour l'organisation. Le fonctionnement du centre demande des ressources considérables, notamment pour rémunérer les nombreux animateurs indispensables à la gestion des enfants. Bien qu’il bénéficie de subventions provenant de bailleurs, ces fonds sont généralement spécifiquement affectés à des projets particuliers, ce qui ne permet pas de couvrir tous les salaires des animateurs. La principale difficulté actuelle de l'organisation réside dans la recherche des financements nécessaires au fonctionnement global du centre et à la rémunération de tous les intervenants », explique la chargée de communication.
« Gérer près de 400 enfants par an, requiert des ressources financières importantes. Village Pilote compte sur diverses sources de financement, tels que des bailleurs nationaux et internationaux, l'État, des partenaires financiers étrangers, des entreprises, des particuliers et le grand public sensible à la mission de l'organisation qui effectuent des dons. Cependant, à ce stade, les ressources nécessaires ne sont pas encore suffisamment disponibles pour répondre à tous les besoins. Chaque année, Village Pilote doit trouver les financements nécessaires pour répondre aux besoins du centre », explique-t-elle.
En effet, le centre a besoin d'environ 400 millions de francs CFA par an pour couvrir uniquement les frais de fonctionnement. Manon reconnaît que leur fondation ne dispose pas des mêmes ressources financières que d'autres organisations qui ont recours à des campagnes publicitaires payantes et disposent de grandes équipes de communication. Malgré les contraintes, l'équipe fait de son mieux avec les moyens dont elle dispose. Des campagnes de collecte de denrées alimentaires et de dons financiers sont organisées chaque année, notamment pendant les périodes du ramadan et de Noël. En outre, Village Pilote organise chaque année son gala de levée de fonds en mai.
Manon, la chargée de communication du centre d'accueil partage son point de vue sur les défis auxquels l'organisation est confrontée. « Le principal objectif de Village Pilote est d'augmenter les capacités du centre afin de mettre en œuvre des projets bénéfiques pour les jeunes filles et les femmes. Cependant, trouver des financements reste un défi majeur pour l'organisation. Le fonctionnement du centre demande des ressources considérables, notamment pour rémunérer les nombreux animateurs indispensables à la gestion des enfants. Bien qu’il bénéficie de subventions provenant de bailleurs, ces fonds sont généralement spécifiquement affectés à des projets particuliers, ce qui ne permet pas de couvrir tous les salaires des animateurs. La principale difficulté actuelle de l'organisation réside dans la recherche des financements nécessaires au fonctionnement global du centre et à la rémunération de tous les intervenants », explique la chargée de communication.
« Gérer près de 400 enfants par an, requiert des ressources financières importantes. Village Pilote compte sur diverses sources de financement, tels que des bailleurs nationaux et internationaux, l'État, des partenaires financiers étrangers, des entreprises, des particuliers et le grand public sensible à la mission de l'organisation qui effectuent des dons. Cependant, à ce stade, les ressources nécessaires ne sont pas encore suffisamment disponibles pour répondre à tous les besoins. Chaque année, Village Pilote doit trouver les financements nécessaires pour répondre aux besoins du centre », explique-t-elle.
En effet, le centre a besoin d'environ 400 millions de francs CFA par an pour couvrir uniquement les frais de fonctionnement. Manon reconnaît que leur fondation ne dispose pas des mêmes ressources financières que d'autres organisations qui ont recours à des campagnes publicitaires payantes et disposent de grandes équipes de communication. Malgré les contraintes, l'équipe fait de son mieux avec les moyens dont elle dispose. Des campagnes de collecte de denrées alimentaires et de dons financiers sont organisées chaque année, notamment pendant les périodes du ramadan et de Noël. En outre, Village Pilote organise chaque année son gala de levée de fonds en mai.
Moderniser les daaras
Face aux défis financiers auxquels font face de nombreuses ONG, il urge de voir d'autres solutions telles que la transformation des écoles coraniques traditionnelles, connues sous le nom de "daras", en institutions modernes. Elle peut être la clé pour mettre fin au problème persistant de la mendicité et de la situation des enfants de rues au Sénégal. Longtemps critiqués pour leur rôle potentiel dans la perpétuation de la mendicité infantile, les écoles coraniques ont été pointés du doigt pour les conditions précaires dans lesquelles les enfants talibés, souvent issus de milieux vulnérables, se trouvent. Contraints à mendier dans les rues pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs maîtres coraniques, ces enfants ont suscité la préoccupation de la société civile. Bien que certaines ONG aient entrepris des efforts louables pour améliorer leurs conditions de vie, les contraintes financières ont freiné leur impact.
L'initiative de moderniser les "daras" propose une approche novatrice et pleine de promesses pour résoudre cette problématique complexe. En transformant les daras en établissements éducatifs complets, avec un soutien financier et logistique gouvernemental, il devient envisageable de garantir une éducation de qualité aux enfants talibés tout en les préservant de la mendicité. Le manque d'accès à une éducation formelle a été identifié comme l'une des raisons majeures de la persistance de la mendicité. La modernisation des écoles coranique par l'État, offre une solution solide en fournissant aux enfants les compétences éducatives et professionnelles nécessaires pour forger leur avenir en tant que membres productifs de la société. Bien que des investissements considérables soient requis, les avantages à long terme pourraient être substantiels, contribuant à la réduction de la pauvreté, et offrant aux enfants des perspectives qu'ils n'auraient jamais envisagées.
Malgré la volonté politique du gouvernement sénégalais qui depuis 2016, avait ordonné leur retrait dans les rues de Dakar, les enfants-talibés, estimés à plus de 100 000, squattent encore les coins à Dakar. Cette mendicité rapporterait plus de 5 milliards FCFA par an aux maitres coraniques, selon Human Right Watch.
Face aux défis financiers auxquels font face de nombreuses ONG, il urge de voir d'autres solutions telles que la transformation des écoles coraniques traditionnelles, connues sous le nom de "daras", en institutions modernes. Elle peut être la clé pour mettre fin au problème persistant de la mendicité et de la situation des enfants de rues au Sénégal. Longtemps critiqués pour leur rôle potentiel dans la perpétuation de la mendicité infantile, les écoles coraniques ont été pointés du doigt pour les conditions précaires dans lesquelles les enfants talibés, souvent issus de milieux vulnérables, se trouvent. Contraints à mendier dans les rues pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs maîtres coraniques, ces enfants ont suscité la préoccupation de la société civile. Bien que certaines ONG aient entrepris des efforts louables pour améliorer leurs conditions de vie, les contraintes financières ont freiné leur impact.
L'initiative de moderniser les "daras" propose une approche novatrice et pleine de promesses pour résoudre cette problématique complexe. En transformant les daras en établissements éducatifs complets, avec un soutien financier et logistique gouvernemental, il devient envisageable de garantir une éducation de qualité aux enfants talibés tout en les préservant de la mendicité. Le manque d'accès à une éducation formelle a été identifié comme l'une des raisons majeures de la persistance de la mendicité. La modernisation des écoles coranique par l'État, offre une solution solide en fournissant aux enfants les compétences éducatives et professionnelles nécessaires pour forger leur avenir en tant que membres productifs de la société. Bien que des investissements considérables soient requis, les avantages à long terme pourraient être substantiels, contribuant à la réduction de la pauvreté, et offrant aux enfants des perspectives qu'ils n'auraient jamais envisagées.
Malgré la volonté politique du gouvernement sénégalais qui depuis 2016, avait ordonné leur retrait dans les rues de Dakar, les enfants-talibés, estimés à plus de 100 000, squattent encore les coins à Dakar. Cette mendicité rapporterait plus de 5 milliards FCFA par an aux maitres coraniques, selon Human Right Watch.
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