L'ancien Premier ministre Charles Konan Banny, membre de la Coalition nationale pour le changement (CNC), une coalition de l'opposition, a annoncé son retrait de la présidentielle de dimanche, dénonçant « un processus inique », autrement dit un processus inéquitable.
« Les élections présidentielles qui sont sensées se tenir dans quelques jours, sont déjà entachées indubitablement de graves irrégularités, qui achèvent de convaincre que ce scrutin ne sera pas sincère, que ce scrutin ne sera pas transparent. Ce scrutin ne sera pas inclusif. Après avoir mené jusqu'au bout le combat pour amener nos responsables à épargner à la Côte d'Ivoire de nouvelles souffrances et de nouvelles frustrations, j'ai donc décidé de me retirer de ce processus inique », a déclaré Charles Konan Banny lors d'une conférence de presse à Abidjan, ce vendredi 23 octobre.
Konan Banny, qui n'a cessé de critiquer les conditions d'organisation du scrutin, est le troisième candidat à se retirer de la course à la présidence après l'ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy qui avait affirmé ne pas vouloir « se rendre complice d'une mascarade électorale » et l'ex-président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly qui a dénoncé des « élections truquées ».
Ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Charles Konan Banny, membre du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) fondé par Felix Houphouët-Boigny, s'était présenté contre l'avis de la direction du PDCI qui fait partie de la coalition soutenant M. Ouattara. Il a été le Premier ministre de Laurent Gbagbo pendant un peu plus d'un an (2005-2007).
Source : Rfi.fr
-
Hausse des prix du cacao: les coopératives concurrencées par les industriels
-
Madagascar: face à la pénurie d'eau et d'électricité, les ONG peinent à soigner
-
Lac Tchad: des sources locales accusent l'armée tchadienne d'avoir tué par erreur des "dizaines" de pêcheurs au Nigeria
-
Ghana: le parti au pouvoir devrait retrouver sa majorité au Parlement après un différend juridique
-
Mali: le chef du syndicat des gardiens de prison est incarcéré, accusé d’«atteinte à la sûreté de l’État»