Quelques heures seulement après son investiture à la présidence française et après une journée forte en émotions et en discours emblématiques, François Hollande s'est rendu à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, ce mardi 15 mai 2012.
Sur le pacte budgétaire voulu par Angela Merkel et destiné à renforcer l’assainissement des finances publiques, l’harmonie est plus difficile. La chancelière rejette une renégociation du texte sans rejeter des efforts sur la croissance. François Hollande a durant la conférence de presse commune souligné son engagement sur cet aspect.
Paris et Berlin ont convenu de travailler étroitement ensemble d’ici au sommet européen de la fin juin. Toutes les propositions susceptibles de dynamiser cette croissance doivent être mises sur la table des négociations. Certaines idées du président français peuvent obtenir le soutien de Berlin, d’autres comme les euro-obligations, suscitent toujours le rejet d’Angela Merkel.
François Hollande : «Nous voulons travailler ensemble pour le bien de l'Europe mais en mobilisant tous les autres pays de l'Union» « Je souhaitais le jour même de mon investiture comme président de la République française venir à Berlin rencontrer la chancelière… je voulais démontrer que la relation franco-allemande est une constante de l’engagement du président de la République… » Les premiers pas du président François Hollande sur un sol étranger sont parfois empruntés rapporte notre envoyé spécial à Berlin, Florent Guignard. Lorsqu’il s’attarde un peu trop, face à la fanfare militaire, la chancelière allemande lui glisse une petite tape pour qu’il poursuive le passage en revue des troupes. Les sourires sont de rigueur après les mots doux-amers échangés ces derniers mois. Angela Merkel et François Hollande se sont longtemps toisés à distance et maintenant ils se découvrent. Quand on leur demande dans quelle langue ils ont échangé, Angela Merkel répond : «Dans nos langues maternelles» et François Hollande ajoute, dans une de ces pirouettes dont il est familier, « même en parlant français, on peut se faire comprendre par une chancelière allemande». Les deux responsables n'ont pas de désaccord sur la Grèce. François Hollande et Angela Merkel souhaitent tous les deux que le pays reste dans la zone euro. Athènes doit respecter ses engagements selon la chancelière mais peut compter sur l’aide de ses voisins.
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Sur le pacte budgétaire voulu par Angela Merkel et destiné à renforcer l’assainissement des finances publiques, l’harmonie est plus difficile. La chancelière rejette une renégociation du texte sans rejeter des efforts sur la croissance. François Hollande a durant la conférence de presse commune souligné son engagement sur cet aspect.
Paris et Berlin ont convenu de travailler étroitement ensemble d’ici au sommet européen de la fin juin. Toutes les propositions susceptibles de dynamiser cette croissance doivent être mises sur la table des négociations. Certaines idées du président français peuvent obtenir le soutien de Berlin, d’autres comme les euro-obligations, suscitent toujours le rejet d’Angela Merkel.
Angela Merkel : «Nous nous devons de travailler ensemble» « Nous avons discuté pendant une heure. Il y avait des terrains d'accord et peut-être quelques autres où des nuances se faisaient jour. Mais cela peut être enrichissant. J'ai toujours plaidé pour le pacte budgétaire. Mais en janvier, en mars et à nouveau en juin, nous avons aussi en Europe parlé croissance. Je me réjouis donc que nous mettions en commun nos différentes propositions afin de stimuler la croissance. Je suis sûre que nous aurons des points communs. Peut-être y aura-t-il telle ou telle différence mais je me réjouis de notre coopération à venir. » RFI |
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