Le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement centrafricain Arsène Sendé. RFI/Laurent Correau
Le décret 13-406 dont RFI a pu obtenir copie nomme douze commandants de régions militaires et leurs adjoints La liste mêle des hommes sans matricule, à d’autres immatriculés, la plupart du temps en position de numéro 2.
« Cette installation des régions militaires est un moyen de sécuriser l’ensemble du territoire, a indiqué à RFI le porte-parole du gouvernement Arsène Sendé. Car, dit-il, chaque région disposera de 200 à 400 hommes qui pourront être envoyés en cas de besoin ».
Selon le ministre, les contingents déployés mêleront des militaires des anciennes forces armées, les FACA, et des éléments de l’ex-Seleka intégrés dans le rang.
Dans la population, la nouvelle est accueillie avec prudence. « Je suis encore sceptique, dit un habitant de Bouca, l’une des localités frappées par les violences, ça ne peut marcher, poursuit-il, que si on envoie assez de FACA sur le terrain pour que les Seleka ne dominent pas cette troupe ».
→ A (RE)LIRE : les autorités tentent de museler la Seleka
« On veut faire les choses trop vite, au risque que ça ne marche pas, s’inquiète de son côté Gervais Lakosso, l’un des leaders de la société civile. L’intégration des Seleka dans l’armée, estime-t-il, ne pourra se faire qu’au travers d’un processus de sélection, d’un DDR et cela va prendre du temps. En attendant, conclue Gervais Lakosso, il faut que la Misca [ Mission internationale de soutien en Centrafrique], vienne vite avec un mandat politique et militaire fort pour mettre tout le monde au pas ».
→ A (RE)LIRE: la nouvelle mission internationale bientôt sur le terrain
Au coeur de la FOMAC
RFI vous propose d’entrer dans l’armurerie de la Force d’Afrique centrale, là où sont stockées les armes collectées depuis dix jours à l’occasion des opérations de désarmement menées conjointement avec la police et la gendarmerie. Les quelques chiffres cités par la Force d’Afrique centrale montrent l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. Visite guidée avec le lieutenant-colonel Beri Néolé, le chef des opérations.
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Dans la population, la nouvelle est accueillie avec prudence. « Je suis encore sceptique, dit un habitant de Bouca, l’une des localités frappées par les violences, ça ne peut marcher, poursuit-il, que si on envoie assez de FACA sur le terrain pour que les Seleka ne dominent pas cette troupe ».
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