Le porte-parole des mutins, le lieutenant Amadou Konaré, a affirmé qu'ils avaient agi face "à l'incapacité" du gouvernement du président Amadou Toumani Touré "à gérer la crise au nord de notre pays", en proie à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes armés depuis la mi-janvier.
Le lieutenant Konaré, entouré d'une dizaine d'autres militaires, parlait au nom d'un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE).
Peu après, le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, a pris la parole pour annoncer qu'un couvre-feu avait été décrété à compter de jeudi.
Le lieutenant Konaré a également justifié le coup d'Etat par le "manque de matériel adéquat pour la défense du territoire national" mis à la disposition de l'armée pour lutter contre la rébellion et les groupes armés dans le nord, et "l'incapacité du pouvoir à lutter contre le terrorisme".
La junte a "pris l'engagement solennel de restaurer le pouvoir" civil et de mettre en place un gouvernement d'union nationale.
"Nous contrôlons le palais présidentiel", avait auparavant annoncé un mutin, un autre affirmant que plusieurs personnalités du régime du président Touré, dont le ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga, et celui de l'Administration du territoire, Kafougouna Koné, avaient été arrêtées.
Une source indépendante a affirmé que le président Touré "et ses hommes ne sont plus au palais", sans préciser où ils se trouvaient.
Des échanges de tirs nourris entre la garde présidentielle et les mutins ont été entendus plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi.
Présidentielle annulée
La journée de mercredi avait commencé par une mutinerie dans un camp à Kati, ville de garnison près de Bamako, puis s'était étendue à la capitale dont les soldats ont parcouru les rues en tirant en l'air, semant la panique.
Ancienne puissance coloniale, la France a souhaité le rétablissement de l'ordre constitutionnel et des élections "le plus vite possible".
"Nous avons condamné ce coup d'Etat militaire parce que nous sommes attachés au respect des règles démocratiques et constitutionnelles. Nous demandons le rétablissement de l'ordre constitutionnel, des élections, elles étaient programmées pour avril, il faut qu'elles aient lieu le plus vite possible", a dit jeudi le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Le coup d'Etat a suspendu le processus électoral qui comprenait une présidentielle, dont le premier tour était prévu le 29 avril.
Le département d'Etat américain a pressé le Mali de régler les tensions "à travers le dialogue et non la violence". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé au calme et à ce que les doléances soient résolues pacifiquement".
Début février, des femmes et proches de soldats avaient manifesté dans plusieurs villes, dont Bamako, pour dénoncer le silence sur la situation des militaires et la "mollesse du pouvoir" face à la rébellion.
Certaines de ces manifestations avaient tourné à la violence et des propriétés appartenant à des Touareg et d'autres Maliens et étrangers à la peau claire avaient été saccagées.
Le président Touré avait réussi alors à calmer ces femmes en leur promettant qu'elles pourraient avoir des nouvelles de leurs maris au front.
Le Mali est confronté depuis mi-janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles touareg, dont des hommes lourdement armés qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont pris plusieurs villes du nord du pays.
Un mouvement islamiste armé touareg, Ançar Dine (Défenseur de l'islam) qui veut imposer la charia au Mali, a affirmé contrôler trois villes du nord-est, proches de la frontière algérienne: Tinzawaten, Tessalit, Aguelhok.
Le gouvernement malien a en outre accusé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a des bases dans le nord du Mali d'où elle opère dans plusieurs pays du Sahel, de combattre avec le MNLA. Aqmi a été en particulier accusée d'avoir exécuté sommairement près d'une centaine de soldats maliens à Agulhok.
Le lieutenant Konaré, entouré d'une dizaine d'autres militaires, parlait au nom d'un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE).
Peu après, le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, a pris la parole pour annoncer qu'un couvre-feu avait été décrété à compter de jeudi.
Le lieutenant Konaré a également justifié le coup d'Etat par le "manque de matériel adéquat pour la défense du territoire national" mis à la disposition de l'armée pour lutter contre la rébellion et les groupes armés dans le nord, et "l'incapacité du pouvoir à lutter contre le terrorisme".
La junte a "pris l'engagement solennel de restaurer le pouvoir" civil et de mettre en place un gouvernement d'union nationale.
"Nous contrôlons le palais présidentiel", avait auparavant annoncé un mutin, un autre affirmant que plusieurs personnalités du régime du président Touré, dont le ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga, et celui de l'Administration du territoire, Kafougouna Koné, avaient été arrêtées.
Une source indépendante a affirmé que le président Touré "et ses hommes ne sont plus au palais", sans préciser où ils se trouvaient.
Des échanges de tirs nourris entre la garde présidentielle et les mutins ont été entendus plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi.
Présidentielle annulée
La journée de mercredi avait commencé par une mutinerie dans un camp à Kati, ville de garnison près de Bamako, puis s'était étendue à la capitale dont les soldats ont parcouru les rues en tirant en l'air, semant la panique.
Ancienne puissance coloniale, la France a souhaité le rétablissement de l'ordre constitutionnel et des élections "le plus vite possible".
"Nous avons condamné ce coup d'Etat militaire parce que nous sommes attachés au respect des règles démocratiques et constitutionnelles. Nous demandons le rétablissement de l'ordre constitutionnel, des élections, elles étaient programmées pour avril, il faut qu'elles aient lieu le plus vite possible", a dit jeudi le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Le coup d'Etat a suspendu le processus électoral qui comprenait une présidentielle, dont le premier tour était prévu le 29 avril.
Le département d'Etat américain a pressé le Mali de régler les tensions "à travers le dialogue et non la violence". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé au calme et à ce que les doléances soient résolues pacifiquement".
Début février, des femmes et proches de soldats avaient manifesté dans plusieurs villes, dont Bamako, pour dénoncer le silence sur la situation des militaires et la "mollesse du pouvoir" face à la rébellion.
Certaines de ces manifestations avaient tourné à la violence et des propriétés appartenant à des Touareg et d'autres Maliens et étrangers à la peau claire avaient été saccagées.
Le président Touré avait réussi alors à calmer ces femmes en leur promettant qu'elles pourraient avoir des nouvelles de leurs maris au front.
Le Mali est confronté depuis mi-janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles touareg, dont des hommes lourdement armés qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont pris plusieurs villes du nord du pays.
Un mouvement islamiste armé touareg, Ançar Dine (Défenseur de l'islam) qui veut imposer la charia au Mali, a affirmé contrôler trois villes du nord-est, proches de la frontière algérienne: Tinzawaten, Tessalit, Aguelhok.
Le gouvernement malien a en outre accusé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a des bases dans le nord du Mali d'où elle opère dans plusieurs pays du Sahel, de combattre avec le MNLA. Aqmi a été en particulier accusée d'avoir exécuté sommairement près d'une centaine de soldats maliens à Agulhok.
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