L'action pour les Droits humains et l'amitié (ADHA) se démarque du projet de loi d'amnistie. Dans son communiqué parvenu à pressafrik, l'organisation de défense des droits humains parle d'une "loi inopportune en es temps où la priorité se situe au niveau de l'organisation de l'élection à date échue ou raisonnable telle que préconisée par le Conseil constitutionnel". Pour cette raison, l'ADHA "tient à informer l’opinion de son opposition ferme et irrévocable au projet de loi d’amnistie qui a été adoptée en commission et qui sera présentée en plénière ce mercredi 06 mars 2024".
De plus, rappelle l'organisation "l’amnistie est une prérogative donnée au parlement, qui consiste à cultiver le pardon". Encore, l'entité de rappeler le contexte dans lequel cette loi d'amnistie est survenue, "traditionnellement, les lois d'amnisties étaient adoptées en début de mandat du Président de la République afin de stabiliser les institutions et réconcilier les acteurs, à la suite de troubles graves et d’instabilités politiques, mais presque jamais en fin de mandat d’un président."
L'annonce de cette loi d'amnistie a mis les défenseurs des droits humains dans tous leurs états. Et pour l'ADHA, "l'adoption de cette loi pourrait être interprétée comme étant une brèche ouverte vers l’impunité de ceux qui seraient coupables de destructions injustifiées de biens appartenant à autrui, mais surtout des coupables de crimes et d'actes contraires aux Droits humains et à la dignité humaine couvrant la période de mars 2021 à février 2024".
Fidèle à ses principes, l'ADHA a dénoncé les arrestations de manifestants, de journalistes et d’activistes dans tout le pays. Ainsi, l'entité lance aux députés afin de rejeter ce projet de loi ne serait-ce que le respect de la mémoire des victimes.
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