Dr Ibrahima Hathie directeur, adjoint du projet PSS (projet d’Appui aux Réformes et Politiques Agricoles) a déclaré que ''si on ne fait pas attention, le Sénégal risque de ne pas pouvoir se nourrir en 2050''. Par contre, il invite les politiques à réfléchir davantage sur comment préserver ces terres, augmenter la fertilité du peu de ressources foncières qui reste et faire accroître la productivité pour s’en sortir. Il s’exprimait lors d’un séminaire à la maison de la presse sur ‘’les nouveaux enjeux de gouvernance et de modernisation de l’Agriculture’’.
« La question foncière se pose de manière très forte avec acuité. Dans la mesure où on voit qu’il y a plusieurs usages du foncier qui compétissent avec le foncier agricole. Nous avons l’habitat, avec l’urbanisation une bonne partie de bonne terre, part pour l’urbanisation, vous avez les investissements structurants qui prennent une bonne partie des terres. Vous avez aussi les exploitations minières. Toute cette partie est extraite des terres qui auraient pu servir de l’agriculture, tout ce qui est infrastructure. Mais en dehors de cela, on se rend compte que le foncier subit une dégradation du fait du changement climatique avec la salinisation dans une bonne partie du pays. Notamment dans le bassin arachidier. Ce qui fait qu'une bonne partie de la terre est perdue pour l’agriculture », a déclaré Ibrahima Hathie.
Pour Dr Hathie, au-delà de ces pertes, il y a une fragmentation de la terre à cause de l’explosion démographique. « Il y a une fragmentation de la terre. Car avec l’augmentation de la population et les héritages, les exploitations agricoles se retrouvent avec des superficies qui se rétrécissent de jour en jour. Et cela pose des problèmes de rentabilité. Quand une exploitation se retrouve avec une superficie qui diminue fortement, elle ne peut plus se nourrir et nourrir les populations. C’est pourquoi les politiques doivent réfléchir d’avantage à comment préserver ces terres, faire en sorte que les gens qui vivent de l’agriculture, puissent consolider les superficies et puissent être appuyés pour augmenter la fertilité du peu de ressources foncières qui restent et faire accroitre la productivité. Si on ne le fait pas, on ne s’en sortirait pas », dit-il.
Parlant de la question de l’engrais et des semences, le spécialiste de politique agricole précise : « Je voudrais dire, d’abord l’Etat a fait beaucoup d’efforts en termes de subvention pour aider les producteurs à avoir des intrants (semences, engrais). Pour ces besoins, ces efforts sont encore insuffisants ».
Poursuivant ses propos, il rappelle qu’il y a quelques années, « la subvention était autour de 30 millions, qui est passés à 40, puis 70, l’année dernière, elle est passée à 100, et cette année, on est à 120 milliards de FCFA. Mais les 120 milliards de FCFA ne sont pas pour l’engrais. C’est-à-dire qu'il y a une partie qui est destinée à l’engrais. Si nous regardons les besoins, vous partez sur le terrain, vous vous rendez compte que la partie de l’engrais qui est subventionné, couvre environ, 20 à 25 % soit 1/5 des besoins. Ce qui veut dire si nous voulons régler les problèmes de fertilité, nous devons réfléchir à, comment faire pour que le paysan puisse lui-même accéder à crédit, à l’engrais, aux semences et pouvoir produire suffisamment pour rembourser. C’est de la seule façon que nous pourrons régler la durabilité dans ce secteur ».
« La question foncière se pose de manière très forte avec acuité. Dans la mesure où on voit qu’il y a plusieurs usages du foncier qui compétissent avec le foncier agricole. Nous avons l’habitat, avec l’urbanisation une bonne partie de bonne terre, part pour l’urbanisation, vous avez les investissements structurants qui prennent une bonne partie des terres. Vous avez aussi les exploitations minières. Toute cette partie est extraite des terres qui auraient pu servir de l’agriculture, tout ce qui est infrastructure. Mais en dehors de cela, on se rend compte que le foncier subit une dégradation du fait du changement climatique avec la salinisation dans une bonne partie du pays. Notamment dans le bassin arachidier. Ce qui fait qu'une bonne partie de la terre est perdue pour l’agriculture », a déclaré Ibrahima Hathie.
Pour Dr Hathie, au-delà de ces pertes, il y a une fragmentation de la terre à cause de l’explosion démographique. « Il y a une fragmentation de la terre. Car avec l’augmentation de la population et les héritages, les exploitations agricoles se retrouvent avec des superficies qui se rétrécissent de jour en jour. Et cela pose des problèmes de rentabilité. Quand une exploitation se retrouve avec une superficie qui diminue fortement, elle ne peut plus se nourrir et nourrir les populations. C’est pourquoi les politiques doivent réfléchir d’avantage à comment préserver ces terres, faire en sorte que les gens qui vivent de l’agriculture, puissent consolider les superficies et puissent être appuyés pour augmenter la fertilité du peu de ressources foncières qui restent et faire accroitre la productivité. Si on ne le fait pas, on ne s’en sortirait pas », dit-il.
Parlant de la question de l’engrais et des semences, le spécialiste de politique agricole précise : « Je voudrais dire, d’abord l’Etat a fait beaucoup d’efforts en termes de subvention pour aider les producteurs à avoir des intrants (semences, engrais). Pour ces besoins, ces efforts sont encore insuffisants ».
Poursuivant ses propos, il rappelle qu’il y a quelques années, « la subvention était autour de 30 millions, qui est passés à 40, puis 70, l’année dernière, elle est passée à 100, et cette année, on est à 120 milliards de FCFA. Mais les 120 milliards de FCFA ne sont pas pour l’engrais. C’est-à-dire qu'il y a une partie qui est destinée à l’engrais. Si nous regardons les besoins, vous partez sur le terrain, vous vous rendez compte que la partie de l’engrais qui est subventionné, couvre environ, 20 à 25 % soit 1/5 des besoins. Ce qui veut dire si nous voulons régler les problèmes de fertilité, nous devons réfléchir à, comment faire pour que le paysan puisse lui-même accéder à crédit, à l’engrais, aux semences et pouvoir produire suffisamment pour rembourser. C’est de la seule façon que nous pourrons régler la durabilité dans ce secteur ».
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