Mouhamadou Madana Kane, banquier et leader du Mouvement DUNDU, a évoqué la situation financière du pays. L’invité du Jury du Dimanche est aussi revenu sur les déclarations du ministre sortant sur « l’ampleur des résultats réels au profit des populations sénégalaises qui a naturellement éprouvé les finances publiques avec un surcroît d’endettement et de dépenses courantes ». Pour le Banquier, la réponse à cette question va engendrer un certain nombre de conséquences bien entendu sur le projet qui a été présenté au Sénégalais par le nouveau régime et qui devra être mis en œuvre.
« Et donc, si on n’a pas de marge de manœuvre budgétaire, ça va être très difficile. Ce qui est intéressant de noter par rapport à cette question de la dette, c’est aussi bien le ministre entrant que le ministre sortant sont d’accord sur le fait que la situation est compliquée. On a entendu le nouveau ministre des Finances à sa sortie de la mosquée le jour de la Korité annoncer qu’on va vers des lendemains difficiles. Ça a été confirmé par le ministre des Finances sortant qui annonce lors de la passation de service que les finances publiques ont été très éprouvées ces dernières années et qui va plus loin jusqu’à conseiller à son successeur de faire le focus sur le rétablissement des marges budgétaires de l’État et donc en faisant un focus sur les dépenses, les recettes et la maîtrise de la dette. Alors, ce qui veut dire que la situation est réelle. Puisqu’aucun des ministres ne conteste la situation », a-expliqué Mouhamadou Madana Kane.
Pour sortir de ces difficultés, Mouhamadou Madana Kane estime qu’il faut rétablir les marges budgétaires de l’État. « Il y a des solutions classiques et des solutions innovantes à imaginer… Aujourd’hui, les gens continuent de dire que les loyers sont élevés, continuent de dire que les prix des denrées augmentent, parce qu’on n’a pas une maîtrise des facteurs de production et des facteurs de distribution. Ce qui fait que, naturellement, on est dépendant du marché et on peut prendre toutes les mesures qu’on veut. Si le marché ne réagit pas, finalement, ça n’aura pas d’effet. Donc, ce qui fait que la seule marge de manœuvre, de maîtrise que l’État a, c’est de subventionner. Or, peut-on subventionner si aujourd’hui, vous êtes sous le programme FMI. Parce que ça, les gens l’oublient », dit-il.
Selon lui, naturellement, on n’a pas le temps de construire de la croissance qui va générer justement des augmentations de salaire et autres et d’avoir un effet sur le pouvoir d’achat des populations dans un délai aussi court. « Ce qui risque d’arriver alors, c’est qu’on va aller vers les subventions. Et là, si on va vers les subventions, comment on va faire avec la réduction des marges de manœuvre budgétaire ? J’ai vu dans le programme que ce qui est prévu pour réduire les coûts de la vie, c’est de réorganiser le système des subventions et des fonds qui existent. Et par ailleurs, de prendre en compte, de réorganiser aussi l’utilisation des ressources issues du pétrole et du gaz qu’on n’a pas encore. Donc ce qui fait qu’à mon avis, on va vers des périodes très difficiles. C’est une mesure qui va être très difficile à mettre en œuvre », conclut-il.
« Et donc, si on n’a pas de marge de manœuvre budgétaire, ça va être très difficile. Ce qui est intéressant de noter par rapport à cette question de la dette, c’est aussi bien le ministre entrant que le ministre sortant sont d’accord sur le fait que la situation est compliquée. On a entendu le nouveau ministre des Finances à sa sortie de la mosquée le jour de la Korité annoncer qu’on va vers des lendemains difficiles. Ça a été confirmé par le ministre des Finances sortant qui annonce lors de la passation de service que les finances publiques ont été très éprouvées ces dernières années et qui va plus loin jusqu’à conseiller à son successeur de faire le focus sur le rétablissement des marges budgétaires de l’État et donc en faisant un focus sur les dépenses, les recettes et la maîtrise de la dette. Alors, ce qui veut dire que la situation est réelle. Puisqu’aucun des ministres ne conteste la situation », a-expliqué Mouhamadou Madana Kane.
Pour sortir de ces difficultés, Mouhamadou Madana Kane estime qu’il faut rétablir les marges budgétaires de l’État. « Il y a des solutions classiques et des solutions innovantes à imaginer… Aujourd’hui, les gens continuent de dire que les loyers sont élevés, continuent de dire que les prix des denrées augmentent, parce qu’on n’a pas une maîtrise des facteurs de production et des facteurs de distribution. Ce qui fait que, naturellement, on est dépendant du marché et on peut prendre toutes les mesures qu’on veut. Si le marché ne réagit pas, finalement, ça n’aura pas d’effet. Donc, ce qui fait que la seule marge de manœuvre, de maîtrise que l’État a, c’est de subventionner. Or, peut-on subventionner si aujourd’hui, vous êtes sous le programme FMI. Parce que ça, les gens l’oublient », dit-il.
Selon lui, naturellement, on n’a pas le temps de construire de la croissance qui va générer justement des augmentations de salaire et autres et d’avoir un effet sur le pouvoir d’achat des populations dans un délai aussi court. « Ce qui risque d’arriver alors, c’est qu’on va aller vers les subventions. Et là, si on va vers les subventions, comment on va faire avec la réduction des marges de manœuvre budgétaire ? J’ai vu dans le programme que ce qui est prévu pour réduire les coûts de la vie, c’est de réorganiser le système des subventions et des fonds qui existent. Et par ailleurs, de prendre en compte, de réorganiser aussi l’utilisation des ressources issues du pétrole et du gaz qu’on n’a pas encore. Donc ce qui fait qu’à mon avis, on va vers des périodes très difficiles. C’est une mesure qui va être très difficile à mettre en œuvre », conclut-il.
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