Michel Kafando est depuis ce vendredi soir officiellement à la tête du Burkina Faso. Le lieutenant-colonel Isaac Zida lui a remis le drapeau national. Avant cela, plusieurs chefs d’État africains se sont succédé à la tribune. Le président mauritanien Ould Abdel Aziz a ainsi salué le renouveau du Burkina, « cette victoire supplémentaire du peuple du Burkina Faso qui, par la signature de la charte de la transition et cette investiture aujourd’hui du président national de la transition, entame résolument le processus démocratique qui devra au bout d’un an, en novembre 2015, le conduire vers le rétablissement définitif de ces institutions démocratiques, architecture essentielle à la paix, à la sécurité et à la stabilité en dehors desquelles on ne saurait envisager aucun développement durable. »
Avant lui, c’est le président du Ghana qui a pris la parole. John Dramani Mahama a été ovationné par le public, sans doute pour son implication dans la gestion de la crise il y a trois semaines. « Je tiens à féliciter les Burkinabè pour avoir permis ce jour heureux », a déclaré John Dramani Mahama. Il a félicité aussi le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida. « L’espoir d’une démocratie dans la stabilité est tissé au Burkina Faso », s’est réjoui le président ghanéen qui a également appelé la communauté internationale à maintenir son aide pour le pays.
« Le message du peuple est clair et nous l’avons entendu : plus jamais d’injustice, plus jamais de gabegie, plus jamais de corruption », a lancé Michel Kafando lors de son discours de clôture dans un tonnerre d’applaudissements. « Tout nous conduit donc à prendre nos responsabilités pour répondre à cet appel », a-t-il promis. Le président burkinabè s’est par ailleurs engagé à sanctionner les dérives du régime de Blaise Compaoré. « Avec ceux qui ont méprisé cette justice et qui pensent qu’ils peuvent impunément dilapider les deniers publics, nous règlerons bientôt les comptes », a-t-il ainsi prévenu.
Michel Kafando a également annoncé qu’une enquête allait être menée pour identifier le corps de l’ancien président Thomas Sankara, tué en 1987 lors du putsch qui a permis à Blaise Compaoré d’accéder au pouvoir. Jusqu’alors, la justice burkinabè n’avait jamais répondu favorablement à la famille de l’ancien président qui réclame depuis 1997 l’exhumation de son corps pour vérifier que le corps qui a été enterré est bien le sien.
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