|
|||||
Chronique
L’affaire Alex Ségura, du nom de l’ancien représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) à Dakar, est loin de connaître son épilogue. Et il faut parier que le Sénégal continuera encore longtemps à en ressentir les secousses dont on ignore encore toute l’ampleur qu’elles pourraient avoir. Surtout après avoir lu l’article publié par le journal en ligne www.pressafrik.com le vendredi 16 octobre dernier. Il avait indiqué en effet qu’en raison de l’enquête ouverte par le Fmi pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce que certains journaux sénégalais appellent désormais le Seguragate, les rapports entre le Sénégal et le Fonds se sont réduits au strict minimum. Mon confrère rappelle d’ailleurs le report, in extremis d’une mission d’évaluation du programme Initiative de soutien à la politique économique, Ispe, qui aurait dû être à Dakar dès les premiers jours qui ont suivi l’éclatement du scandale.
C’est dire donc que l’affaire Alex Segura est en train de prendre des proportions que les autorités sénégalaises à l’origine du cadeau monétaire au fonctionnaire international n’avaient pas imaginées. C’est ce qui explique sans nul doute le silence troublant du gouvernement, après, bien sûr, la sortie immédiate maladroite de son porte-parole, Moustapha Guirassy, pour nier toute implication de l’Etat dans ce scandale. Et le silence du gouvernement du Sénégal est d’autant plus troublant que le Fonds monétaire international a affirmé avoir rendu le cadeau (l’argent) en question. Une information qui n’a pas encore été démenti. Un silence synonyme d’aveu et qui sème encore plus la confusion. Puisqu’on est en droit de se demander pourquoi les autorités sénégalaises ont-elles accepté de reprendre un cadeau qu’elles n’ont pas remis ? Et puis jusque là pourquoi aucune enquête n’a été diligentée pour faire éclate la vérité en dévoilant l’identité de l’âme charitable auteur du cadeau fait à Ségura. On a vu la justice, et les services de police, à travers la Division des investigations criminelles, faire preuve de plus de célérité dans des affaires plus anodines. Puisqu’ici c’est la réputation du pays qui est en jeu. Parce que finalement, on a beau cherché, mais on ne voit pas du tout le bénéfice que les autorités espéraient tirer à travers ce cadeau à Ségura. Le fonctionnaire du FMI, dont beaucoup de nos compatriotes n’ont pas manqué, à juste raison, de relever la naïveté et peut-être même la cupidité, en acceptant de prendre le cadeau, faisant fi des règles d’éthique de l’organisme qui l’emploi. A supposé même que le fonctionnaire international espagnol soit bien corrompu, il faut bien reconnaître que c’est son problème à lui et celui de son employeur, le FMI. La pire des choses qui pourraient lui arrivé c’est de se faire virer. Mais le Sénégal, c’est ce qui lui restait encore comme réputation qui est entachée à jamais. Et malheureusement, l’affaire est traitée par les autorités de ce pays comme un simple fait divers. Ce qui n’est pas étonnant, vu la nature des relations que nos nouveaux dirigeants entretiennent avec l’argent. Dans ce merveilleux pays de la Téranga, on s’accommode bien de ces écarts de comportement avec l’argent public. C’est bien dans nos habitudes, quand quelqu’un est nommé à un poste de responsabilité, de chercher à en connaître le budget pour savoir si c’est un poste «juteux» ou pas, un «gros fromage» ou non, ou encore une «belle planque». Le Sénégal, c’est aussi ce pays dirigé par un Président à la «générosité légendaire» qui donne des cadeaux à tout va, sans que personne ne se demande vraiment d’où vient tout cet argent qu’il offre à tout va. C’est bien dans ce pays qu’un Président de la République et son ancien Premier ministre se sont menés une guerre sans merci pour des questions d’argent, en qualifiant leur conflit d’une affaire «de grands bandits qui se tirent dessus au moment du partage du butin (pays)». Et cela n’a jamais vraiment choqué grand monde. Cela ne choque non plus personne de voir que ce même ancien Premier ministre, accusé par le même Président de la République d’avoir détourné pas moins de 40 milliards de francs CFA, est en passe de devenir vice-président de la République. Il faut avouer donc qu’à côté des nombreux scandales qui ont éclaté au Sénégal, vrais ou faux, mais jamais élucidés, l’affaire Alex Ségura apparaît finalement comme un épiphénomène, dont on va parler encore pendant quelques temps, avant de l’oublier comme les autres en attendant le prochain. Et puis ce qui a été remis à Ségura à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, c’est ce qu’on appelle « Téranga » chez nous non.
Mme Aïda Mbodj, 4è vice-présidente de l’Assemblée nationale et maire de Bambey n’est pas souvent citée en référence dans le landerneau politique, à tort ou à raison. Mais force est de reconnaître que sa dernière sortie courageuse contre ses frères et sœurs libéraux mérite de figurer dans la rubrique, mi-ironique mi-sérieuse, de Walf’Grand-Place intitulée « Moo ñu Saf » (Cela nous plaît). L’ancienne ministre de la famille s’est insurgée, le week-end dernier, contre les nombreuses déclarations médiatiques et théâtrales des responsables du Pds visant à soutenir la candidature du président Abdoulaye Wade pour 2012. Elle leur suggère de retourner à leurs bases et aux préoccupations des populations, s’ils veulent vraiment ce triomphe chanté urbi et orbi.
La critique de Mme Aïda Mbodj est pour le moins fondée eu égard aux récurrentes manifestations et rencontres organisées par des fédérations et autres sections du Pds pour adouber cette candidature. Des femmes libérales de Kaolack ont même proposé à cette fin de se cotiser pour offrir à leur leader les 100 millions annoncés pour la caution. Elles auraient été mieux inspirées d’utiliser cette somme pour les inondations, l’insalubrité et le paludisme qui étouffent les populations éprouvées de cette localité. Passons. Mais pour correcte qu’elle soit, la critique de Mme Aïda, démissionnaire du poste de ministre de la Transformation des produits agricoles, aurait été plus juste si elle visait au-delà des « lampistes », le «commanditaire » de cette vaste entreprise de ruse. En réalité, c’est le chef de l’Etat qui a donné le la à cette symphonie, que dis-je, cette cacophonie en annonçant prématurément sa candidature, sujette à caution. Beaucoup d’observateurs et analystes sont même convaincus que cette énième bravade n’est destinée qu’à chercher une unité de façade et à réveiller un parti atteint de son coma profond après les locales du 22 mars dernier, quitte à installer le pays dans une campagne électorale inopportune. La pré-campagne en cours menée par le camp présidentiel est plus que ludique. Un divertissement national favorisé par le système médiatique. Il ne suffit que de regarder la dégradation continue des conditions de vie des citoyens sénégalais pour savoir où se trouvent les priorités. Mais cela pèse léger devant les agendas politiciens. A la même question posée à Sarkozy, le 15 octobre dernier par le Figaro, « Vous êtes à mi-mandat. Serez-vous à nouveau candidat en 2012 ? », le président français malgré son énergie débordante répond sereinement : « C'est une question qui se posera dans le courant de l'année 2011 pas avant. Je veux faire de mon mandat cinq années utiles pour la France. J'ai à mes côtés un très bon premier ministre, un gouvernement qui fait preuve d'une grande solidarité et un parti majoritaire qui a atteint un niveau que nous n'aurions jamais imaginé, (…) Je suis déterminé à me battre contre toutes les forces de l'immobilisme et de la réaction. Je veux une France compétitive, juste, moderne, de plain pied dans le XXI ème siècle. Pour la suite, en conscience, je ne suis pas encore prêt à répondre. Et croyez bien que cette réponse est sincère.» Son homologue sénégalais aurait dû, nous le pensons, adopter la même réserve républicaine en laissant le soin à l’avenir de déterminer s’il sera ou non candidat. En effet, un président élu auquel il reste environ trois ans de mandat n’a pas à en briguer virtuellement un autre alors qu’il a présentement les moyens d’agir. C’est ce qu’on appelle du bluff : parole ou attitude qui cherche à impressionner en faisant illusion. Ses partisans reprennent la balle au rebond et se lancent dans la course avant même le top départ de l’arbitre électoral. Une attitude que le député toujours libéral Wack Ly qualifie de « fumisterie ». Pour le jeune parlementaire de Nioro, le Pds risque de s’essouffler dans cette course de fond avec cette agitation électoraliste. Remaniement perpétuel et dialogue politique peu substantiel et mystérieux ne sont-ils pas que des séquences de ce scénario de vaudeville à ciel ouvert. Abdoulaye SYLLA syllaye@gmail.com
Me Abdoulaye Wade avait prévenu dès son accession au pouvoir que ses gouvernements, c’est comme une équipe de football. Il pouvait effectuer des changements comme et quand il le voulait. Sauf qu’au football, on n’a pas le droit de faire plus de trois remplacements. Mais enfin, on a compris que c’était sa manière à lui d’expliquer l’instabilité institutionnelle qui caractérise sa manière de diriger le pays. Toutefois, il ne faut croire que le Chef de l’Etat change les hommes pour le simple plaisir. Comme aux échecs tout coup est calculé et a un but précis. Et puis changer constamment de collaborateurs donne l’illusion d’une rigueur dans la gestion, mais avec comme inconvénient que les titulaires du poste n’ont jamais réellement le temps de faire le travail qu’on leur confie.
Ainsi donc, deux semaines après le léger réaménagement survenu suite au limogeage de Cheikh Tidiane Gadio du ministère des Affaires étrangères, le chef de l’Etat décide de relooker son gouvernement, à travers un jeu de chaises musicales qui abouti à la nomination d’Abdoulaye Baldé comme ministre des Forces Armées et le renvoi de Cheikh Tidiane Sy du ministère de l’Intérieur. Un départ qui n’a certainement pas encore livré ses secrets tant l’homme est réputé fidèle parmi les fidèles à Wade, et que surtout rien ne laisse penser qu’il s’agit d’une sanction. A moins que le maître n’ait déjà prévu un autre poste pour lui. Il n’y aurait pas eu grand-chose à dire sur ce énième réaménagement gouvernemental n’eut été les cas Abdoulaye Baldé et Aminata Tall. Deux cas qui méritent qu’on s’y attarde un peu. Le maire de Ziguinchor tout d’abord, qui quitte le secrétariat général de la Présidence de la République pour faire son entrée dans le gouvernement, aux Forces Armées. Même avec le gallon de ministre d’Etat, cela pourrait ne pas être une promotion. En effet, Abdoulaye Baldé arrive à la tête de ce département au moment où les attaques armées se multiplient en Casamance et que le MFDC, du moins son aile militaire, semble reprendre du poil de la bête. Un fils de la Casamance, maire de Ziguinchor, pour mâter les irrédentistes casamançais. L’idée n’est pas saugrenue et elle peut porter ses fruits. Mais elle comporte aussi des pièges qui pourraient perdre Abdoulaye Baldé. C’est sûr, ce n’est pas un cadeau pour le maire de Ziguinchor. Avec lui, l’expression «filer la patate chaude prend tout son sens». Sans parler du fait qu’il pourrait aussi perdre toute l’influence que lui conférait la station qu’il occupait au Palais. Pourvu seulement que cela ne soit une porte de sortie qui est aménagée pour lui. Au demeurant, un autre raisonnement pas du tout absurde et qui commence déjà à habiter certains esprits, est de dire que c’est la Génération du Concret qui étend ses tentacules, en prenant le contrôle de l’Armée. Vu sous cet angle, c’est plutôt une belle prise pour Karim Wade qui est en train ainsi de parachever sa mainmise sur l’appareil d’Etat. Avec l’armée sous contrôle, le sommet n’est plus très loin. Aminata Tall, elle, effectue un retour fracassant aux affaires, alors même que l’écho de ses déclarations tonitruantes dans les médias ne s’est pas encore estompé. Elle qui se plaignait d’avoir été injustement mise à l’écart obtient donc gain de cause en se rapprochant davantage de Me Abdoulaye Wade que, pourtant, elle vouait aux gémonies, il y a peu. Comment peut-elle encore le regarder dans les yeux après tout ce qu’elle a dit sur lui ? Mais c’est certainement cela la politique. Et puis, ceux qui savent lire entre les lignes avaient compris que les menaces d’Aminata Tall de claquer la porte du Parti Démocratique Sénégalais n’étaient pas sérieuses. C’était un peu du chantage, un peu d’apitoiement et une manière de rappeler qu’elle était toujours là. Aujourd’hui qu’elle occupe un poste qui est à la mesure de son «poids politique», il est sûr qu’elle a déjà oublié tout le mal qu’elle a pensé et dit de Me Wade. Somme toute, s’il y a un gagnant dans ce nouveau changement, c’est peut-être Aliou Sow qui, décidément, continue son retour en grâce. Puisqu’il n’est plus ministre délégué, mais ministre plein. Une récompense certainement pour son engagement dans son école du «wadisme» et son combat pour la suppression du second tour. Me Wade, quant à lui, continue de placer tranquillement les pièces de son puzzle, tout en donnant l’impression de jouer aux échecs, avec son style du mouvement perpétuel. Attendons le prochain coup. Samba Dialimpa BADJI Rédacteur en Chef Océan FM www.oceanfm.sn
Le 30 juin dernier, nous avions écrit une chronique dans ces mêmes ces mêmes colonnes une chronique intitulée : « Qui a élu Alex Segura ? ». La question pouvait paraître osée voire déplacée mais la récente affaire Aex Segura semble nous conforter dans l’idée d’une réputation surfaite accordée à ce fonctionnaire international. Nous nous interrogions sur l’étendue des pouvoirs pour ne pas dire la toute-puissance de M. Alex Segura dans la conduite de nos affaires économiques et sociales. Les non-initiés à la chose financière pouvaient même se demander, s’il n’était pas le véritable ministre des finances en lieu et place de celui-là officiel nommé par décret.
Il donnait en tant que « maître », les bons ou mauvais points au bon ou mauvais élève. Segura félicitait ou réprimandait avec aplomb ses « disciples », selon sa conduite appréciée ou non du moment. Il commentait à bout de champ quasiment toutes les informations. Pour un diplomate, il est bien spécial. Il avait même, selon l’opinion publique, accroché à son tableau de chasse la « tête de l’ancien ministre du Budget, Ibrahima Sarr à l’antipode de sa doxa économique et financière. Quand on lui faisait le reproche fondé, il rétorquait : « Ni Alex Segura, ni le Fmi que je représente ici, ne sont au Sénégal pour jouer un rôle de gendarme et intervenir dans toutes les affaires économiques de l’Etat ». Qui leurre-t-on ? Que l’on nous comprenne bien, il n’est nullement question d’exonérer l’Etat du Sénégal de ses obligations de bonne gouvernance ou de cautionner des errements budgétaires. Loin s’en faut. Mais la souveraineté, si elle a encore un sens, voudrait que l’Etat en réponde préalablement devant les instances nationales habilitées (Assemblée nationale, Cour des comptes, Inspection générale de l’Etat, Inspection générale des finances…). Hélas que voulons-nous ? Un adage local bien de chez nous dit en substance que « le cordonnier noue la commande à la tête du client ». Les égards ne se décrètent pas. Ils s’acquièrent pour ne pas dire qu’ils s’arrachent ! Si M. Segura pouvait se permettre autant de libertés, c’est que ses interlocuteurs lui facilitaient la tâche. Que cherchait-on en l’approchant « financièrement » avant son départ du Sénégal ? Voudrait-on faire de lui un défenseur du Sénégal auprès du Fonds en rejoignant le siège à Washington ? Ou bien essayait-on de le salir pour montrer qu’il est corruptible comme beaucoup de gens qu’il dénonçait ? Blanc bonnet, bonnet blanc ! Récompense pour bons et loyaux services rendus ou sanction pour critiques acerbes ? Autant de questions encore sans réponse. Plus fondamentalement, aujourd’hui que le nom de Segura est mêlé de même ainsi que celui des autorités sénégalaises à une filandreuse affaire de tentative de corruption- à tirer au clair-, l’occasion nous est donnée de corriger nos rapports avec ces institutions devant lesquelles nous nous aplatissons souvent sans raison. Les organismes comme le Fonds monétaire international doivent encore se ressaisir pour ne pas faire renaître dans nos esprits ces sombres perspectives qu’ils représentaient notamment dans les années 80 faites notamment d’ajustements structurels fatals à nos économies avachies. Faute de quoi, ils continueront d’être éclaboussés, avec nos Etats, par des affaires… monétaires et d’être comme des arroseurs arrosés avec leurs propres arrosoirs. Abdoulaye SYLLA syllaye@gmail.com
L’étrange limogeage du ministre des affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio continue de faire couler beaucoup d'encre et de salive au Sénégal comme à l’étranger. Normal. Quand on réussit l’exploit de siéger pendant neuf ans dans le gouvernement d’Abdoulaye Wade qui a vu le passage de 6 Premiers ministres et plus d’une centaine de ministres, son départ, que rien ne justifie officiellement, ne peut susciter que moult commentaires et explications. De la crise en Guinée à son ambition présidentielle supposée ou avérée en passant par ses relations "heurtées" avec Karim Wade, la signature du MCA, l’ "audience" infructueuse de Wade avec Barack Obama et le coup de fil de ce dernier au président sénégalais, les raisons avancées ne manquent pas pour sonder les dessous de ce coup du Maître. En effet une chose est sûre, Me Abdoulaye Wade n’a pas mis fin aux fonctions de Gadio, qu’il qualifiait de meilleur ministre des affaires étrangères africain, pour rien. L’ex-chef de la diplomatie sénégalaise qui investit "désormais le combat politique citoyen" contre la mal gouvernance ne semble pas s’y tromper. La jurisprudence Niasse, Idy et Macky est là pour le mettre sur ses gardes. Les adulés d’hier peuvent être redoutablement combattus. Et bonjour la «dégadioïsation » !
Pour l’heure, le locataire du Palais de l’avenue Léopold S. Senghor continue de mijoter ses petits plats avec notamment ses «audiences du crépuscule avec son ancien Premier ministre Idrissa Seck qu’il a encore reçu pour tirer des plans sur la comète. De leur dernier entretien, rien n’a presque filtré. Une énigme qui donne du grain à moudre à ceux qui pensent que Wade prépare quelque chose de politiquement important qui pourrait tourner autour de la vacante vice-présidence. Ce poste controversé destiné initialement à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision pourrait au bout du compte se révéler un instrument de tentative de conservation du pouvoir libéral. Le président octogénaire malgré l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle réfléchit fortement à sa succession. L’unité voulue au sein de l’opposition l’oblige à resserrer ses rangs d’où cette candidature de rassemblement et la suppression annoncée du second tour en attendant la suite des événements. La précision qu’il a tenu à faire sur sa santé et son cerveau, conditions de sa représentation au scrutin n’est pas gratuite. Il pourrait se désister au moment opportun vu les risques d’un désaveu causé par une candidature de trop comme celle de Diouf en 2000 qui n’avait pas suivi les sages conseils de son prédécesseur Senghor qui disait en wolof qu’il ne fallait pas racler l’écuelle du pouvoir. Il en est plus que conscient malgré les assurances de surface. La carte Karim Wade entrait dans le cadre de ce jeu, raison de mise en stand-by pour faire passer la tempête. L’étau qui s’est relativement desserré autour de son poulain Karim Wade est une bonne chose pour lui coïncidant avec un incendie à l’immeuble Tamaro que les forces de sécurité essayent de tirer au clair après la plainte contre X déposée par le ministre d'Etat, ex (?) - patron de l’Anoci. Un autre mystère qui vient s’ajouter à ceux cités plus haut qui sont des ingrédients de la cuisine du cordon-bleu Wade qui servira ses petits plats… politiques.Gare à l'indigestion. Abdoulaye SYLLA syllaye@gmail.com |
|||||
Copyright 2023. Tous droits réservés au Groupe PressTal et Services (GPS - SUARL).
Charte juridique du site www.pressafrik.com |