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Chronique
Chronique : Merci Monsieur Ruffin et bon vent !

« Nous avons désapprouvé les propos discourtois de l’ex-ambassadeur de France concernant la famille du Président de la République considérant que la politique sénégalaise est une affaire interne, qui ne concerne que les Sénégalais, majorité et opposition confondue », c’est la réponse du porte- parole du Président de la République, Bamba Ndiaye suite à la dernière sortie médiatique de Jean Christophe Ruffin. Ce dernier a quitté le Sénégal en nous laissant tout de même des occasions de se poser des questions sur l’avenir de notre pays et dans une moindre mesure sur celui du monde relativement aux relations diplomatiques.
Voilà quelqu’un qu’on peu considérer à la limite comme un ami du Sénégal. Tous les diplomates devraient prendre exemple sur ce M. Ruffin et nous éviter leur langue de bois qui ne renvoie pas souvent à grand-chose. D’ailleurs Jean Christophe Ruffin dit qu’il n’est pas un diplomate de carrière mais quelqu’un qui enchaîne les missions. C’est peut-être toute la différence. Parler de l’âge du Président, des agissements de son fils avec respect et lucidité, il faut le faire ici chez Abdoulaye Wade.

La majorité et l’opposition confondue dont parle Bamba Ndiaye ont mainte fois invité la France dans notre cuisine interne. La dernière initiative est venue peut-être de l’opposition avec sa lettre à Sarkozy ? Pour l’ex ambassadeur de la France au Sénégal, une alternance politique est possible en 2012 et que la France ne doit pas avoir de candidat. C’est du déjà connu ! Mais ceux qui pensent compter sur la France pour empêcher dans ce pays une succession dynastique semblent rêver. Les Etats n’ont pas d’amis juste des intérêts, c’est aussi du connu. Nous n’avons pas besoin de se poser des questions sur les intérêts de la France au Sénégal même si nos relations économiques ont pris la direction de l’Inde, de la Chine, de la Malaisie, du Japon, du Qatar… Nous avons juste qu’à s’occuper de notre pays au quotidien. Et sur ce plan, nous osons espérer que les sénégalais, en sont conscients. Les partis politiques ou autres mouvements politiques et sociaux ne sont que des systèmes d’organisation et d’encadrement de notre volonté de faire de ce pays ce que nous voulons.

Jean Christophe Ruffin se demande comment on peut mettre un homme au pouvoir sans le respect des règles démocratiques ? Nous aussi on se demande comment un pays étranger peut aider à mettre un homme au pouvoir ici au Sénégal en 2012 en contradiction avec la volonté des sénégalais ? Ceux qui pensent que c’est possible doivent vivre certainement sur une autre planète.

Mais en dehors d’une offre politique honnête et crédible tout est possible !

Chronique : Le mondial et nous…


Le mondial 2010 se poursuit en Afrique du Sud avec ses surprises, ses larmes de joie et de tristesse. C’est le football ! Et heureusement que tous les milliards de ce foot bizness nous donnent aussi beaucoup de leçons de vie.

Le Sénégal était en quart de final en 2002 avec un ensemble de joueurs d’une génération dite « spontanée ». Ce qui explique peut-être aujourd’hui pourquoi ces joueurs ne font plus l’actualité sur les terrains. Le Ghana est sur les pas du Sénégal mais avec une organisation qui est depuis longtemps basée sur la formation et l’encadrement de la petite catégorie. Nos seuls représentants pour le reste de la compétition, commencent à récolter les fruits de ce long travail. Ils méritent d’aller plus loin et gagner beaucoup de choses surtout en Afrique.

Voir Abedi Pelé sur les gradins et son fils Ayew sur la pelouse est plus que symbolique. Abedi Pelé a permis à plusieurs jeunes de son pays de devenir des professionnels, l’avenir du football ghanéen. Il gère un centre de formation dans son pays après avoir fait des merveilles en Europe. Une bonne leçon à imiter. Pas de hasard, il faut une organisation et un travail de longue haleine pour monter au podium et y rester pendant longtemps.

L’autre leçon apprise nous vient de la France mais pas de son élimination au premier tour. Thierry Henry a constaté que le climat dans leurs vestiaires avait beaucoup changé. Les jeunes ne respectent plus les anciens pour ne pas dire les cadres. Les joueurs ici comme ailleurs restent membres d’une société avec des valeurs à respecter malgré leurs comptes bancaires bien garnis. Au-delà des victoires ou des défaites sur le terrain, ces joueurs ont des valeurs à transmettre. Seulement disons à Henry qu’un grand doit avoir un certain comportement pour prétendre avoir le respect d’un petit. Le football et même le sport de façon générale est une école de valeurs.

Le football c’est aussi de la politique et de la gestion « 52 milles milliards ont servi à réfectionner 5 stades et à construire 4 autres. L’aéroport de Johannesburg a été réfectionné et un autre construit à Durban, des routes réfectionnées et construites et des échangeurs visibles partout… »

Chez-nous, on a beaucoup épilogué sur les retombées financières de la campagne 2002, des personnes ont été arrêtées puis libérées, jamais la lumière…Nous avons beaucoup à apprendre de ce rendez-vous mondial du foot au pays de Mandela.



Chronique : La leçon de la Guinée.
C’est un engouement populaire que le monde entier a constaté relativement aux premières élections libres et transparentes de la Guinée indépendante depuis 1958. Le plus important dans ce fait majeur, les militaires sont à la base de l’initiative notamment le Général Sékouba Konaté. Un passage à témoin extraordinaire dans une Afrique où des Constitutions sont malmenées pour s’éterniser au pouvoir et des fils mis en scelle pour l’héritage de pères vomis par la majorité de leurs concitoyens.

Aujourd’hui en Guinée, les hommes politiques ont le devoir et à jamais de maintenir haut ce flambeau légué par les hommes aux bérets rouges et verts. Ces derniers avaient encore la possibilité de diriger le pays. La communauté internationale se limiterait à des condamnations et boycottes et le peuple guinéen, dans la souffrance prendrait son mal en patience. Rien de plus ! Une communauté internationale qui devient communauté au gré des intérêts des puissances qui la composent. Et il y’a de quoi dans un pays qu’on dit « insolemment riche ».

L’homme qui va remporter la confiance de la majorité du peuple guinéen, aura la chance de participer à la réécriture de la renaissance politique d’un pays symbole des vraies indépendances africaines. Mais un pays qui a souffert des maux qui font la politique made in Afrique : dictature, népotisme, mauvaise gestion de la classe dirigeante…

Pour de bon, la Guinée va certainement se relever. Des actes militent en cela, des militaires qui passent le témoin, un peuple soif de paix et d’unité…Les prochains dirigeants politiques devront consolider. Malheureusement nous sommes en Afrique, mais avec de simples civils au pouvoir, des militaires comme sentinelles, le peuple uni peut faire face.

Ce peuple guinéen meurtri qui a exprimé sa volonté pour le changement pourrait demain s’accorder sur l’essentiel au-delà des différences surtout ethniques. Touré, Condé, Diallo, ce ne sont que des noms, le plus important c’est la paix et la prospérité. Vous avez expérimenté des situations de manque de telles choses. A vous de juger !

Chronique: Assistance coupable.
Toute une famille décimée dans l’effondrement de leur maison. La catastrophe de Matam allait faire des vagues si on était dans un pays où les autorités se soucient au premier chef de la situation de leurs concitoyens. C’est le lendemain du drame que le préfet de Matam parle de l’inhumation des victimes pour l’après-midi. Vous n’avez pas le droit de le dire, Nom de Dieu !


Pire c’est avec le cœur meurtri, qu’on entend cette autorité administrative parler des mesures à prendre pour que des catastrophes similaires ne se reproduisent plus. Du n’importe quoi !
Vous l’avez dit avec l’ammoniac de la Sonacos, le bateau le Diola, les ménagères qui on perdu la vie avec l’effondrement d’un hangar à Yoff, les incendies et effondrements d’immeubles à Dakar, les bus qui font des ravages présentement sur les routes… Dans tout cela vos discours n’ont rien servi et vous n’avez posé aucun acte sérieux. Vous méritez d’être accusés devant les tribunaux nationaux de non assistance à personne en danger.

Surtout qu’on ne nous parle pas de la responsabilité individuelle de chaque sénégalais. Les autorités ont le devoir de tracer des lignes et d’orienter les citoyens dans le bon sens. Elles ne manquent pourtant jamais d’imagination et d’énergie s’il s’agit de nous faire comprendre leurs agissements quotidiens coupables. Nous parlons du Sénégal de 1960 à aujourd’hui. Là et maintenant, un peu partout au Sénégal, des immeubles poussent sans le respect des normes et des milliers de personnes vivent dans des bâtiments où le risque est permanent.

Face à un pouvoir qui fait tout sur la base de calcule politique, ce n’est pas demain la veille pour la prise de décisions qui mettront fin à de telles catastrophes. Le Chef de l’Etat de retour du sommet du G8, parle de sa proposition relative à une sorte de G20 bis, une institution qui va réfléchir sur le devenir du monde. Commencez par réfléchir sur l’avenir de ce pays.
Pour une énième fois, on vous le dit, il n’est pas temps, il est trop tard !

La presse trop coupable a relégué au second plan cette information dés le lendemain. On s’occupait du mondial et des élections guinéennes. Parce que peut-être cela s’est passé à Matam et non à Dakar ?

Chronique : Les imams de la République.
La religion et la politique ne font pas bon ménage au Sénégal depuis des années. Les adeptes du « ndiguel » ont revu leur copie ou ont changé de méthodes et de stratégies. Les citoyens dans leur écrasante majorité ont décidé de faire la part des choses entre respecter les consignes de leur marabout et leur appartenance politique. Ils sont aidés en cela par les principaux acteurs du jeu, des hommes politiques qui ne cherchent qu’à tirer profit de cette relation et des marabouts occupés à gérer des biens de ce bas monde. Pire, ces citoyens ont souvent du mal à comprendre, des marabouts politiques qui cherchent toujours à être du côté du pouvoir. Ils ne se privent pas à exploiter une jeunesse anéantie par le chômage et les pertes de valeurs. Comme ce marabout qui, il y’a juste quelques jours, conseillait des jeunes à faire tout ce qu’ils veulent le weekend et de se repentir le reste des jours de la semaine, argument avancé, la Bonté divine.

Seulement les sénégalais ont depuis longtemps considérés que la place du marabout est dans son « daara » ou dans sa mosquée. Ce n’est pas une conception particulière de la laïcité mais de la mentalité de plusieurs sénégalais. D’ailleurs ceux qui sont souvent malmenés par ces marabouts sont souvent une masse populaire très loin de ces considérations intellectuelles.
Le soutien des marabouts d’aujourd’hui sont à l’opposée de celui des pères fondateurs des grandes familles religieuses. Ces derniers ont toujours mis en avant l’intérêt de leurs disciples. La place des hommes religieux est bien dans la politique mais dans des conditions qui sont en adéquation avec la religion. La politique, l’art de gérer la cité ! Ainsi, l’intérêt supérieur de la Nation et de tous les sénégalais sera toujours le soubassement de toutes les actions.

Alors si des hommes religieux avec la complicité des conseillers du Président, voient en lui, une lumière et un don de Dieu, ils n’engagent que leur propre personne, peut-être aussi de quelques membres de leurs familles. C’est du déjà connu, toutes les Républiques ont leurs imams et marabouts, qui cherchent à légaliser sur la base du Coran et des enseignements du Prophète, toutes les visions du Prince.
Dieu reconnaîtra les siens !

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